jeudi 5 janvier 2012
mercredi 4 janvier 2012
Notre disparition, nouvelle donne
C'est avec grand plaisir que j'ai reçu hier par la poste, en provenance du Québec, le livre de Jean-Pierre Girard " Notre disparition" édité aux éditions Ecrits des Forges.
Je me suis replongé dans ce terrible texte, qui est édité ici sous une nouvelle version.
Notre collaboration de 2008 autour d'une version antérieure, pour une exposition en Corrèze (Chamalot-Résidence d'artistes) sous la forme d'une correspondance, y est présente puisque deux des dix dessins de cette époque ont été reproduits.
A noter également, quelques reproductions des oeuvres qu'Eve Cadieux a consacrée précédemment à ce texte.
Présentation de l'éditeur :
Jean Pierre Girard présente Notre disparition comme une sorte de work in progress. Le recueil témoigne d’un moment dans l’évolution de textes d’abord conçus pour s’associer à une exposition de photographies d’Ève Cadieux, Côte à côte, puis ayant constitué la partie littéraire de l’exposition Œil pour dent, en France, au côté des œuvres du dessinateur français Benjamin Bozonnet. Quelques-unes de leurs œuvres illustrent le recueil. Ainsi : «Ce livre, ce recueil est le messager, le trait d’union [vers une] nouvelle facette de l’œuvre», indique Girard.
Le recueil de prose poétique est constitué de deux parties dont la première reprend le titre. Il présente le récit intime d’un amour tel que narré par la voix d’une femme s’adressant à l’homme qu’elle aime.
Je voudrais nous réparer, mon amour, affirmer notre
demain, et je suis consciente du caractère cinglant
de mon vœu, je suis une branche de saule, et immergée
dans notre eau je déploie des tentacules qui sortent
de moi, à ma grande surprise je pousse.
La seconde partie de l’œuvre intitulée Elle, même, soutenue par un effet de mise en scène, poursuit la narration à travers d’autres voix qui approfondissent le thème du lien sentimental et filial :
N’éprouvez-vous pas, tous deux, ce qu’il faut exactement de compassion, pour simplement accepter, et ensuite, simplement aimer, puis simplement disparaitre ?